" Qui n’a pas entendu parler d’une personne ayant acheté une copropriété il y a quelques années et ayant eu de la difficulté à revendre! Daniel Germain écrivait justement un article à ce sujet en décembre dernier. Certes, l’achat d’un condo est une décision importante, alors vaut mieux bien s’informer sur les tendances selon le secteur.

L’analyse qui suit porte seulement sur l’agglomération de Montréal où ont eu lieu 42% des ventes de copropriété en 2015. En fait, à Montréal, les ventes de copropriétés représentaient plus de deux fois celles des unifamiliales. Seules les reventes (excluant donc les nouvelles constructions) sont considérées dans l’analyse.

Selon les vents publiées au Registre foncier colligées par JLR, le prix au pied carré médian payé en 2015 dans l’agglomération de Montréal était de 309$ pour une copropriété. Après 2 ans de stabilité du prix médian au pi2, celui-ci augmente de 2% cette année, soit une variation très près de l’inflation. Par conséquent, le prix en terme réel demeure stable en 2015. Il s’agit néanmoins d’une légère amélioration après 2 années de baisse, toujours en terme réel. Cependant, cela reste loin de la hausse de prix observée avant 2012.

Entre 2010 et 2015, la hausse du prix médian au pi2 a été de 13%. Cette progression a principalement eu lieu au début de la période analysée.

Évolution du prix médian au pied carré – île de Montréal

JLR - Évolution du prix médian au pied carré – île de Montréal

Chaque quartier et ville de l’agglomération de Montréal a ses particularités, ce qui fait que les prix sont très différents d’un secteur à l’autre. L’espace très cher de Ville-Marie se traduit par de petites copropriétés vendues à un prix médian au pied carré élevé. Plus on s’éloigne du centre-ville, plus les copropriétés tendent à être moins dispendieuses au pied carré et plus grandes.

Certaines villes ou certains arrondissements n’ont pu être considérés dans l’analyse étant donné le faible nombre vente de copropriété s’y trouvant.

Les arrondissements et villes les plus chères de l’ile

1- Ville-Marie à 392 $ le pi2

2- Outremont à 388 $ le pi2

3- Sud-Ouest à 381 $ le pi2

Les moins chères

1- Rivière-des-Prairies─Pointe-aux-Trembles à 188 $ le pi2

2- Dollard-des-Ormeaux à 191$ le pi2

3- Pierrefonds-Roxboro à 217 $ le pi2

Pour connaître le prix au pied carré des copropriétés dans votre arrondissement ou ville, vous pouvez consulter l’étude complète de JLR «Rapport des copropriétés au pied carré sur l’île de Montréal».

Variation du prix par secteur

Entre 2010 et 2015, c’est dans les secteurs de Sud-Ouest (28%) et de Rosemont─La Petite-Patrie (20 %) que les prix ont le plus augmenté. Il faut dire que ces quartiers ont connu une revitalisation et un embourgeoisement au cours des dernières années. En conséquence, le prix au pied carré a davantage progressé dans ces secteurs.

Au contraire, certains arrondissements et villes ont plutôt connu des variations de prix très faibles au cours des 5 dernières années. À Côte-Saint-Luc, les prix ont progressé en 2011 et 2012 avant de redescendre pour atteindre, en 2015, le même prix au pied carré qu’en 2010, soit 232 $. À Anjou, les prix sont plutôt stables depuis quelques années, ainsi le prix médian au pied carré a augmenté de seulement 3% depuis 2010.

Parmi les 23 villes et arrondissements analysés, une légère baisse du prix médian au pi2 allant de 1% à 3% en 2015 par rapport à 2014 a été observée dans 7 d’entre eux. D’un autre côté, une hausse a été notée dans 12 villes ou arrondissements et les prix se sont maintenus dans les 4 autres.

À quoi s’attendre prochainement

Selon les données de la SCHL, le nombre de copropriétés achevées et non écoulées sur l’île de Montréal en décembre 2015 était de 869, soit 28% de moins qu’en 2014. Ainsi, l’offre de nouvelles unités est plus faible en ce début de 2016 qu’elle l’était l’année dernière, ce qui pourrait rendre la revente plus facile cette année. Toutefois, toujours selon les données de la SCHL, les logements toujours en construction ont seulement diminué de 2% par rapport à 2014. Par conséquent, de nouvelles copropriétés arriveront encore massivement sur le marché immobilier prochainement ce qui pourrait nuire à la revente.

À plus long terme, les mises en chantier sont un bon indicateur de la future offre de copropriétés. En ce sens, en 2015, les mises en chantier pour l’ensemble de la RMR de Montréal ont fléchi de 25% par rapport à 2014. Il s’agit du plus faible nombre de mises en chantier pour ce type d’habitation depuis 2009. Cette baisse devrait aider le marché à se rééquilibrer au cours des prochaines années."
Retrouvez l'article complet : http://www.lesaffaires.com/blogues/joanie-fontaine/prix-au-pi2-condo-selon-les-secteurs-de-montreal/585543

By Evelyne Labrosse